(Grille gratuite)
Avec ce nouveau modèle de nappe carrée,
il fallait bien un thème spécifique : la France.
D’où pouvait donc partir Mamigoz, pour son Tour de France....
si ce n’est de la capitale de la Bretagne : Rennes.
Le choix du bâtiment s’imposait de lui-même,
tant par sa beauté que par son histoire :
Le Parlement de Bretagne.
*
Un peu d’histoire….
Il y a très, très longtemps, la Bretagne libre et indépendante,
possédait déjà un Parlement.
C’était une juridiction supérieure,
présidée par un Juge Universel de Bretagne
Puis ce fut le mariage en 1491,
de notre duchesse Anne de Bretagne et de Charles VIII.
Un an plus tard, Charles VIII réorganise la juridiction,
qui prend alors le nom de Grands Jours.
En 1532, la Bretagne est annexée par la France,
mais conserve sa toute puissance.
Il faudra attendre mars 1554,
pour qu'Henri II établisse, par l'édit de Fontainebleau,
le Parlement de Bretagne, cour de justice souveraine provinciale,
gardienne des coutumes des pays de l'ancienne France.
Cette cour est chargée d'enregistrer les Edits royaux
et autorisée à faire des remontrances au roi
en cas de non conformité à la tradition locale.
Le Parlement est formé pour moitié
de magistrats "originaires" de Bretagne
et pour moitié de non bretons,
suivant la volonté du roi,
soucieux des velléités d'indépendance des premiers.
C’est en 1561, que le Parlement s'installe à Rennes.
Il fallait bien un bâtiment digne de cette fonction,
et c’est sous l’influence d’Henri II,
que le plus célèbre monument de Bretagne va voir le jour.
Sa construction prendra, pour le gros œuvre, près d’un demi-siècle.
Les premiers plans sont de Germain Gaultier (1571–1624)
La pose de la première pierre a lieu le 15 septembre 1618.
Puis le projet est repris par Salomon de Brosse,
qui y apporte de nombreuses modifications.
Il conserve le granite pour le rez-de-chaussée,
mais préfère le tuffeau à l’étage.
Il ajoute une balustrade entre les deux ailes.
Salle des Pas perdus
(Photo Google)
L’architecture sera achevée en 1655.
Salle des Assises
(Photo Google)
Mais ce n’est qu’en 1709 que les menuiseries, sculptures
et dorures seront définitivement achevées,
faisant du Parlement le plus beau des bâtiments de Bretagne.
Salle Jobbé-Duval
(Photo Google)
Après un premier incendie en 1720, Gabriel,
chargé de la reconstruction, ajoutera une place royale,
digne de la beauté du bâtiment.
Dans la nuit du 4 au 5 février 1994,
un nouvel incendie devait traumatiser la Bretagne toute entière.
(Photo Google)
A la suite de troubles, opposant les pêcheurs bretons
aux services de l'ordre,
des fusées éclairantes sont lancées par les pêcheurs,
sur le Parlement.
L'alarme incendie, se déclenchant à chaque fusée,
le concierge finira par la débrancher !
Mais l'une d'elle, nichée derrière le cadran solaire,
après avoir couvé quelques heures, va embraser la toiture
et brûler la charpente en chêne du XVIIème siècle,
ainsi que la voûte de la salle des Pas Perdus.
Les toiles prestigieuses sauvées
ont reçu une restauration exemplaire.
Certaines d’entre elles,
envoyées dans un atelier de restauration, à Paris,
seront définitivement détruites dans l’incendie de cet atelier.
Après plus de cinq ans de travaux,
le Parlement est à nouveau ouvert au public
et la cour d'appel y siège depuis le 4 octobre 1999.
La restauration et le ravalement de la façade
mettent en valeur le granite et la pierre de Richemont,
les mascarons (visages sculptés) des clés de voûte,
la frise sculptée
et le toit en ardoises "noires" provenant de Maël-Carhaix.
Le parlement fut reconstruit grâce aux dons des bretons,
mais aussi de nombreuses villes à travers le monde.
Vous pouvez mélanger, les grilles du Tour du Monde
et du Tour de France de Mamigoz., sur une même nappe.
Je ne vais pas retranscrire les cartes brodées,
du Tour du Monde et du Tour de France
en 72X62 et 62X72,
Elles se retrouvent trop deséquilibrées.
Bonne journée