(Grille gratuite) (Récit)
Il est en Bretagne,
une tradition qui s’est perdue au fil du temps :
Celle des fleurs de Mai.
Pour évoquer le passé, je vous propose aujourd’hui,
ce pinkeep souvenir.
Comme vous le voyez,
il représente un bouquet de fleurs déposé sur une fenêtre.
Pourquoi ? Me direz-vous !
Installez-vous confortablement,
Mamigoz va vous raconter.
Je me souviens, lorsque j’étais petite fille,
de cette gentille grand’mère que l’on nommait Cendrine.
Elle était vive et souriante.
Un jour que je m’étonnais de son drôle de prénom,
elle me répondit en chuchotant :
« Cendrine, comme Cendrillon….mais en moins souillon ».
C’est ainsi, qu’à partir de ce jour,
elle est devenue à mes yeux
La Fée de tous les contes.
Elle me racontait parfois, sa belle jeunesse,
effaçant le pire des mauvais souvenirs.
Elle me parlait, d’un air coquin,
des garçons qui lui faisaient la cour
et de si belle façon.
Elle disait encore:
"Dans ce temps là, on faisait le mai !"...
Pour toutes les jeunes filles à marier, le Kala-Mae
(1er jour des calendes de mai / saison claire)
était un jour important dans l’année,
il s’opposait au Kala-gouanv
(1er novembre / saison sombre).
La tradition était de cueillir à la tombée de la nuit,
le dernier jour d’avril, des branches de hêtre.
On les appelait les Branches de Mai.
On les accrochait alors près des ouvertures des maisons,
portes, fenêtres, cheminées, ou encore puits.
Ces nuits-là, durant le Kala-Mae et le Kala-gouanv,
et seulement 2 nuits par an, tout devient possible,
les chemins sont ouverts
entre le monde des vivants et celui des morts,
entre le naturel et le surnaturel.
Je vous parlais déjà de l’importance du mois de mai,
mois du renouveau chez les Celtes. (Voir ICI )
Il est encore d’autres traditions….
Celle que me contait Cendrine est à mes yeux, exquise.
Les jeunes gens avaient coutume d’aller accrocher cette nuit-là,
des branches fleuries à la fenêtre de la chambre
des jeunes filles, voir même sur la cheminée,
bravant ainsi les foudres des pères
soucieux de protéger l’innocence de leur progéniture.
Ils se composaient, bien évidemment,
des fameuses branches de hêtre,
de quelques fleurs et rubans de satin,
parfois même de dentelle.
Chaque bouquet, était différent et le langage des fleurs
en changeait considérablement la signification.
Ainsi pour certaines,
les bouquets étaient de fleurs et de petites intentions,
pour d’autres, ils étaient parfois cruels.
Orties, ronces, chardons et houx
pour les filles acariâtres, ou jalouses.
Le genêt sec pour les souillons
(à cette époque on fabriquait les balais avec le genêt,
idéal pour les sols en terre battue).
Mais le pire était réservé aux filles-mères :
nid de pie avec des œufs pourris,
ou branche munie d’une poupée.
Quant aux vieilles filles,
elles se retrouvaient affublées
de branches de cyprès fanées !
Ils n’étaient pas tendres les galants,
à cette époque, dans les villages Bretons.
Il demeure néanmoins, en Bretagne,
une coutume qui consiste par de petits bouquets,
à fleurir la maison, les divers bâtiments,
les puits et même la niche du chien,
pour se protéger des sorciers qui,
la nuit du 30 avril au 1er mai, sont des plus dangereux.
Ce mois de mai est propice à de nombreux rites….
Comme celui du lait de mai.
Les habitants du village se rendaient dans une ferme
pour y boire le premier lait de mai,
réputé comme étant le meilleur….
Après un long hiver,
les animaux retournant aux pâtures brouter l’herbe tendre,
le lait et le beurre étaient inégalables en goût.
Cette coutume est remise à l’honneur
dans certains endroits du Finistère
depuis quelques années.
Voilà !
Vous en connaissez un peu plus sur les coutumes
de cette belle région qu’est la Bretagne.
Vous retrouverez cette
grille gratuite au Fan-Club N° 15.
Bonne journée