(Grille Gatuite)
En cette fin d’été, week-end à Plougrescant pour Mamigoz.
Si le nom de Plougrescant ne vous est pas familier,
ce petit village des Côtes d’Armor possède pourtant
la maison la plus photographiée de Bretagne.
(Photo Google)
Plougrescant nom composé de deux mots celtiques
Plou et Grescan signifie le village qui croit, qui s’agrandit.
(Photo Google)
Castel Meur est le nom de cette maison surprenante
édifiée en 1861 époque où chacun
pouvait laisser libre cours à sa fantaisie.
Enchâssée dans d’énormes blocs de granit,
elle tourne le dos à la mer pour se protéger des vents violents
qui soufflent lors des fortes tempêtes.
(Photo Google)
Son propriétaire y vécut de longues années en toutes saisons.
Ses héritiers en firent une résidence secondaire pour la belle saison.
Sa petite-fille née à Tréguier
a vécu de longues années aux Etats-Unis
et est revenue s’y installer en 2004.
La maison mondialement connue attire de très nombreux touristes,
dont certains peu délicats ne respectent
ni la notion de propriété privée ni l’environnement.
Un jour d’été un autocar de touristes japonais dépose ses passagers qui iront jusqu’à monter sur le toit pour s’y faire photographier.
Excédée la propriétaire intente une action en justice
afin d’obtenir le respect de son domaine
et fait interdire toute représentation commerciale de Castel Meur.
C’est pourquoi vous ne trouverez plus de cartes postales de la maison.
Une barrière interdit l’accès au site
et permet de protéger l’environnement
et de sauvegarder des espèces naturelles menacées
comme le Gravelot
qui pond ses œufs dans les galets
– autrefois emportés comme souvenirs par les visiteurs.
(Photo Google)
Derrière la maison une faille entame profondément la roche
qui la protège lui donnant son nom de la Maison du Gouffre.
(Photo Google)
A l’autre bout de la plage le Gouffre de la Baie d’Enfer est formé d’un enchevêtrement de falaises écroulées
Les rochers sont si impressionnants que certaines scènes du film
Les travailleurs de la mer y ont été tournées.
(Photo Google)
Les pans de rochers amplifient les vents
allant jusqu’à faire trembler les fondations de la maison
les jours de grande tempête.
Le 10 mars 2008 des vagues gigantesques
ont failli emmener le Castel Meur
arrachant les pierres du mur d’enceinte vieux de 150 ans.
(Photo Google)
Plougrescant recèle bien d’autres richesses à découvrir
le long des rues et des petits chemins de terre.
Un long dimanche de fiançailles film de
Jean-Pierre Jeunet
a été tourné en partie à Plougrescant
(Photo Google)
Dans le bourg l’imposante église Saint Pierre
surplombe toute la presqu’île.
Visible depuis Perros-Guirec,
elle guide les pêcheurs et les plaisanciers
(Photo Google)
Edifiée en 1875 l’église Saint Pierre
fut consacrée le 15 septembre 1878.
Elle renferme des fonds baptismaux du 16ème siècle
et une ancienne chaire de 1752,
elle conserve une chasuble dite de Saint Gonéry
patron de la paroisse.
(Photo Google)
Monument élevé à la mémoire de
l’enseigne de vaisseau Paul HENRY
né à Angers en 1876
et tué lors de la défense de la cathédrale de Pei-Tang
en Chine le 30 juillet 1900.
(Photo Google)
Edifiée au 12ème siècle la Chapelle
est dédiée à Saint Gonéry qui y est inhumé,
ses reliques sont conservées dans un reliquaire en argent.
La Chapelle est classée Monument Historique depuis 1911.
Saint Gonéry ermite vivant au 6ème siècle
était originaire de Grande-Bretagne.
Pour fuir les invasions anglo-saxonnes
il quitte l’Irlande à bord d’une auge de pierre
utilisant pour rame un fétu de paille,
sa mère Sainte Eliboubane l’accompagne.
Saint Gonéry fêté le 18 juillet
est invoqué pour soulager les angoisses et les fièvres.
(Photo Google)
La flèche de bois recouverte de plomb date de 1612.
Sous le poids du plomb certains madriers cèdent,
le socle du clocher s’incline d’un côté
et la flèche de l’autre,
le clocher consolidé n’a jamais été redressé à la verticale.
Autrefois lors du Pardon du dernier dimanche de juillet
un jeune homme audacieux escaladait le clocher
pour attacher des rubans de couleur
à la queue du coq de la flèche,
de retour au sol il recevait solennellement une tasse de vin.
(Photo Google)
Saint Gonéry, Saint Yves et Saint Tugdual
ornent la porte de bois sculptée.
(Photo Google)
La Chapelle renferme le tombeau de Guillaume de HALGOET né à Plougrescant, Evêque de Tréguier de 1587 à 1602.
Les lions sculptés sur le sarcophage rappellent les armes de la famille HALGOET.
(Photo Google)
Une superbe crédence en bois sculpté
renferme les archives de la Paroisse
et des vêtements liturgiques.
Les panneaux décorés représentent Saint Gonéry,
Sainte Marie Madeleine, Saint Jean et Sainte Barbe.
(Photo Google)
Dans l’enclos paroissial daté de 1595,
une Chaire à prêcher extérieure témoigne de l’affluence des fidèles
les jours de Pardon.
Elle est classée Monument Historique depuis 1942.
(Photo Google)
A l’entrée sud de l’enclos,
autrefois occupé par un cimetière,
se dresse un ensemble de Trois Croix datées de 1595,
représentant le Christ entouré des deux larrons.
Les pierres dressées en haut des quelques marches
ont pour but d’empêcher les animaux de saccager les tombes
et symbolisent l’effort nécessaire pour aller vers Dieu.
(Photo Google)
La Chapelle Sainte Anne et Saint Nicolas
fut construite vers 1500
pour servir de sépulture aux seigneurs de Kéralio.
Elle est classée Monument Historique depuis 1966.
(Photo Google)
La Chapelle de Sainte Eliboubane, mère de Saint Gonéry,
est édifiée sur l’île Loaven face à Plougrescant.
Le Pardon de Sainte Eliboubane se déroulait autrefois le 25 juillet.
Les jeunes filles vêtues de blanc,
portant un ruban bleu sur la poitrine,
formaient la procession.
La statue de la Sainte était portée par des femmes vêtues de noir.
La procession se rendait à la chapelle Saint Gonéry,
où Sainte Eliboubane rendait visite à son fils,
au retour on portait les reliques de Saint Gonéry à l’ermitage,
où mourut sa mère.
(Photo Google)
Au Nord la Pointe des Châteaux offre un superbe panorama
sur l’archipel des Sept Iles.
(Photo Google)
Les Sept Iles forment une réserve ornithologique,
au large de Perros-Guirec.
Des excursions sont prévues de février à novembre.
Pour préserver les oiseaux il est interdit de débarquer dans les îles.
On peut y admirer des mouettes, des macareux-moines,
des cormorans huppés, des petits pingouins,
des phoques, des guillemots et des goélands argentés,
au total 27 espèces d’oiseaux et plus de 24 000 couples.
Les Sept Iles sont classées Réserve Naturelle depuis 1976.
(Photo Google)
L’île Rouzic abrite l’unique colonie française de fous de bassan,
les premiers oiseaux arrivent sur l’île en 1939.
On compte aujourd’hui environ 17 000 couples.
(Photo Google)
L’Ile aux Moines
– à ne pas confondre avec l’île du même nom
située dans le Golfe du Morbihan
voir Mamigoz à l’Ile aux Moines
est la seule qui soit accessible aux touristes.
(Photo Google)
En 1740 un fort est édifié pour empêcher les pirates
de s’installer dans l’archipel.
(Photo Google)
Le phare détruit le 4 août 1944 par l’armée allemande
fut reconstruit en 1949 et rallumé en juillet 1952.
Il utilise l’énergie éolienne depuis 1957
et est automatisé depuis avril 2007.
(Photo Google)
Un dernier regard pour ce merveilleux fou de bassan
et Mamigoz repart pour de nouvelles aventures.
Bonne journée.