Tout allait presque bien samedi 2 juillet chez les oisillons.
Du petit crevasson on ne voyait que le bec,
mais il était encore vivant le dimanche matin.
Lorsqu'en fin de matinée ce fut l'agitation dans le nid.
Le père perché sur le haut du parasol piaillait.
La mère s'affolait en battant des ailes sur le tuteur parapluie.
Une autre petite femelle Gobemouches l'a rejoint
et toutes les deux sont allées dans le nid.
C'est très surprenant cette solidarité
dans la famille Gobemouches
Je ne voyais que les ailes qui s'agitaient,
mais je savais qu'il se passait quelque chose de dramatique.
J'ai attendu longtemps leur départ pour remonter sur l’escabeau...
Et là j'ai vu le tout petit qui pendait hors du nid.
Sa patte étant restée prise dans les fibres du nid,
les deux femelles, n'avaient pu le dégager.
Les trois oisillons avaient fuis le nid.
Je pris donc la décision d'enlever moi-même le petit cadavre,
à l'aide d'une grande pince de bois,
pour ne pas laisser d'odeurs dans le nid.
Ce n'était pas facile de le dégager,
il avait refermé sa patte sur les branchages.
Le temps de l'envelopper dans un papier essuie-tout,
je remontais voir si les rescapés
ne s'affolaient pas trop de ma visite.
A mon grand étonnement,
ils avaient regagné le nid et semblaient déjà dormir,
blottis les uns contre les autres.
Les voici maintenant trois
La nourriture devrait maintenant être suffisante.
Les dures lois de la vie animalière !
Ils grandissent vite et ne semblent pas inquiets
de ma présence deux fois par jour.
Bonne journée